Reflet dans l'eau
Pendant des années durant, je n'ai eu comme attache que les
villes neutres.
Ses bastions pluriculturels laissaient entrevoir une
solution à tous les combats fratricides qui nous opposaient depuis des années à l'alliance.
Il m'était coutume de me reposer en pêchant au ponton,
regardant les allées et venu entre ma terre et la leur.
Mulgore était le joyau tauren de Kalimdor. La Mulgore était nature, vie
et mort.
La vie étant le début et la mort la fin. la nature était le
fil conducteur de l'un à l'autre.
Enfin, nos ancêtres nous avait apprit à nous taurens à vivre
la nature. Ils nous avaient aussi apprit à nous connaîtrent les uns les autres.
Ainsi ceux qui ressentaient la force de la nature devenaient
guerriers, ceux qui ressentaient les vibrations de la nature devenaient chaman, ceux qui ressentaient la nature des animaux devenaient chasseur, ceux qui devenaient la nature étaient druide.
J’étais sur mon ponton à Ratchet et tout en pensant à mes ancêtres,
je voyais les autres. Ceux de l'autre continent. Ceux d'Azerot.
Des humains, des nains et des elfes nous croisant.
Ici un couple d'humain. Lui riche commerçant paladin de son état
et elle petite prêtresse riche héritière de Hurlevent.
Ici deux pauvres troll a qui on vendait un plan de trésor de la commette !
Ici un nain hurlant, ivre mort gesticulent une hache à la main.
Une ligne à la main, je me délectais de ces moments où la
nature prenait le dessus.
Les amoureux voyagent, les nains se saoulent, les trolls se
font avoir par des Murlocs et moi, je pêche.
A la fin de ma journée, je louais une chambre à l'auberge. La
nuit passé, je devais prendre mission auprès de Sagorne à ogrimar.
La route est courte d'ici à la capital orc. Mais demain, après, où vais je ? Que me veux le prince orc pour que le maître chaman me demande ?
L’auberge, pleine des nouveaux arrivant, était comme une ruche. Sa bourdonne, sa bouge, sa boit le nectar et se saoul a l'hydromel.
Et oui car notre nain lui aussi avait prit bonne table à l'auberge.
Il se moquait de ces pauvres trolls qui avaient acheté 10po un boue de napperon.
Les Murlos avaient mouillé le tissu et leur avaient fait croire qu'ils venaient de pêcher la carte aux trésors.
Une tache sur un napperon, 10 po...
Le couple avait pris une table à part. la jeune demoiselle semblait effrayé, elle n'avait jamais voyager.
A l'instant ou le paladin lui parlât de Mulgore, je me mis à écouter discrètement leur conversation.
très loquasse, il s'emportait sur les ressemblances avec sa contré.
Il voulait lui faire sentir ce "différant identique" entre chez eux et chez moi !
Perplexe et curieux, je me laissais hypnotiser par le récit.
Je profitais d'un instant de silence pour m'introduire dans leur conversation.
Je leurs parla avec détail de la nature, des taurens et des villages de la grande Mulgore.
Pendant ce temps notre nain buvait à la santé des trolls, qui en avaient soupé des moqueries et commençaient à taquiner le nain sur sa taille.
Tu sais ce qu'est un nain avec des pieds de troll, dit l'un a l'autres ?
L’autre se tourna vers le nain et dit, un hobite !
A ses mots le nain se mis a rougir puis insultât les troll tout en faisant tournoyer sa hache dans les airs.
Il engagea les trolls comme en pleine bataille et entama un jet de hache vers les deux plaisantins.
A se moment là, je donnas un grand coups sur le sol, immobilisant tout les convives de l'auberge.
Mais le nain lâcha son arme qui s'envola.
Les minutes peuvent être longue et courte à la fois. La
hache glissait dans les airs comme ma ligne dans l'eau, laissant le temps à son ouvrage.
Mais la hache prit un drôle de poisson, la pauvre fiancé du
paladin tomba au sole.
Très vite l’effroi remplaça l'ambiance festive.
Les minutes qui suivirent furent tout aussi angoissantes que
le moment ou le poisson égraine ses derniers seconds attachés à mon hameçon, juste avant de le sortir de son monde aquatique. La pauvre prêtresse était dans le néant.
Plus aucun signe de vie, plus aucune vibration ne faisait frémir la hache planter en plein coeur.
La rage et la haine firent vite place à la détresse et à la compassion.
Tout le monde se demandait comment réunir les deux amants.
Mais la douleur ne laissait pas de place au doute. Il fallait aller vite.
Tunamor, notre paladin me confia le corps de sa dulcinée pour la seul possibilité de la ressusciter.
Car les minutes étaient compter et le temps comme une cascade laisser couler les minutes a grande vitesse.
La capitale la plus proche était "ogrimar". La mort dans l'âme, Tunamor se doutait qu'il ne pourrait plus prendre sa prêtresse comme femme.
Mais il l'aimait trop pour ne pas lui redonner la vie. Même si elle risquait de devenir mort vivante !
Je fut très vite rendu a ogrima. Là, je me tourna vers Sagorne.
Il m'attendait accompagné de Pephredo le mage, de Ur'kyo le prêtre et de Kurgul le maître des démon.
Nous t'attendions fils de la nature, maintenant le grand voyage du néant peu commencer.
A ce moment précis j'avait perdu le fil, tous me semblaient irréelle et déjà passer, le temps et la nature se confrontaient dans l'abîme de mon âme.
Sagorne me prit le petit cadavre et le groupe parti vers la faille des ombres. Pephredo se pencha sur le feu face à l’entrée du gouffre de Ragefeu.
Il nous dit, c'est le moment pour la horde ! Puis il sauta dedans. Les autres convives en firent autant me laissant dans le doute.
Je pris mon souffle comme avant de sauter à l'eau et go dans feu...
Quand j'ouvris les yeux, j'étais face au grand sablier et de Soridormi dans les grottes du temps.
Sagorne avait posé le cadavre devant le dragon pendant que kurgul et Ur'kyo se livraient à des incantations dans la langue des anciens.
Tétaniser par la vision je restais simple spectateur.
Sagorne se mit à son tour à une incantation à travers une danse chamanique.
Il sollicita les airs par des rotations qui créèrent un tourbillon autour de lui.
Puis il se mit à hurler des phrases anciennes avec une telle furie que des flammes sortirent de ses entrailles ponctuant l'incantation. C’est alors que des larmes coulèrent sur son visage.
Je compris qu'il avait invoquer les éléments, l'air, le feu, l'eau puis maintenant c'était la terre.
Il sauta très haut et quand il fut de retour au sol il le fit trembler.
La terre lui répondit en concentrant l'énergie sous le corps de la prêtresse qui se souleva.
Le corps inanimé bougeait comme un poisson au bout de la
ligne.
Soridormi se leva, ouvra un grand bec et avala d'un trait la
pauvre humaine.
Et puis, plus rien. Ou juste une gigantesque explosion puis
plus rien...
Quand je me réveillai, nous étions tous là, devant le feu du
gouffre de ragefeu. Le cadavre de la prêtresse en décomposions et nous tous assommés par l'aventure.
Je regardais le cadavre en me remémorant la demande de son
amant. La fureur et les idées tourbillonnaient dans ma tête.
Et c'est, appuyé au sol que la larme tomba sur le visage
crisper de souffrance.
Au contact de la peau, l'eau salée de mes entrailles réveilla
la jeune mort-vivant.
Elle ouvrit les yeux.
En nous regardant, elle nous dit :
- vous avez vaincu le temps et le néant, je vous en remercie.
Aujourd’hui je revients du néant à la lumière du monde et pour ce monde je
serai Lesyndic.
Elle fit serment de ne jamais combattre la horde comme
l'alliance, de vivre ici dans la grande capital orc à jamais et elle serait dévouée aux besoins de ses mentors qui l'avait sortie des abîmes.
Quant a moi, je lui sert de postier et lui amène des lettres pleines d'émotions et d'amour à Tunamor.
Mer 10 Oct - 11:54
